• SAVOIR RENAÎTRE
     ou comment un artiste qu'on croyait fini revient au tout premier plan.

    1993, s'amorce timidement pour Florent Pagny qui ne sait plus très bien quelle direction artistique adopter. Il garde de ses premières années de carrière un sentiment d'amertume et de désenchantement. Lui pour qui le mot amitié n'était pas déjà à employer à la légère, réalise à présent que le " métier ", qui se délecte à le déclarer fini, est beaucoup moins convivial qu'on pourrait se l'imaginer. Désormais, ses vrais amis se comptent sur les doigts d'une main.
    Par fidélité envers Coluche et aussi parce qu'il n'a pas oublié ses propres années de galère, quand il n'avait pour seul toit que celui de l'Armée du salut, il participe quand même au spectacle des Enfoirés.Cette année, la manifestation, baptisée Les enfoirés chantent Starmania, rend hommage à Michel berger, le compositeur de l'opéra rock tragiquement disparu en août 1992. Sobrement habillé de noir, Pagny interprète Banlieu nord, accompagné de Smaïn. Quantité d'autres acteurs et chanteurs se sont donné rendez-vous à cette grande parade annuelle de la solidarité, dont Vanessa Paradis et un fidèle de la cause : Jean-Jacques Goldman, " le chef d'orchestre des Enfoirés " qui, quelques années plus tôt, a crée la fameuse chanson des Restos du Coeur.
    Florent le connait peu, mais il n'est pas du genre à sauter au cou des gens. Surtout pas dans ce qu'il est convenu d'appeler " la grande famille du spectacle " qui l'a tellement déçu. La simplicité et la delicatesse de Goldman feront pourtant de cette rencontre une étape décisive dans la carrière de l'ex-petit prince du Top 50.
    - Je n'étais pas très en forme ce jour-là. Je n'avais pas envie de voir certaines personnes du show-busisness que je n'avais pas croisé depuis longtemps. Il l'a bien ressent et il est venu me voir. Je lui ai expliqué qu'en revanche, j'aurais aimé en voir d'autres et travailler avec eux plus souvent, Lui, par exemple. Je le lui avais déja proposé pour " Réaliste ". Il n'avait pas pu et il s'était étonné d'ailleurs que je le sollicite.
    Cette fois, l'homme qui a la réputation de transformer tout ce qu'il touche en or, accepte la proposition de Pagny. Est-ce par défi ou par amitié ? Surement un peu pour ces deux raisons à la fois, il lui concocte 3 titres qui figureront sur son prochain album, " Rester vrai " sous le pseudonyme pudique de Sam Brewski, Si tu veux m'essayer, Loin, et Est-ce que tu me suis ? S'il n'a pas le temps d'écrire d'autres titres, Goldman, qui prend à coeur d'accompagner tous les projets auxquels il participe, lui présente des musiciens chevronnés qui composeront désormais la nouvelle famille musicale de Pagny....Regonflé à bloc par cette nouvelle collaboration qui au passage, le rassure sur la conception de l'amitié, Pagny est plus profilique que jamais. Il écrit plusieurs titres qui témoignent de sa toute nouvelle maturité : Restez vrai, Rappelle toi de tes rêves, Vent d'Orient, Comme de l'eau et J'irai quand même. Dix sept chansons au total sont enregistrées. L'album sort au printemps 1994, précédé par un CD deux titres terriblement efficace et entraînant : Est-ce que tu me suis ?  Le single est un vrai succés populaire, même si le Top 50 n'est plus là pour le mesurer.
    Le titre est trés vite suivi d'un deuxième extrait, un morceau efficace et idéalement taillé pour la scène toujour signé Goldman : Si tu veux m'essayer.  Cette chanson pour laquelle un amusant clip signé Doug Nichols est tourné dans une chambre d'hôtel avec vue sur Central Park, achève d'installer la nouvelle image de Florent Pagny dans l'esprit du public : il incarne désormais le copain ou le grand frère idéal, convivial et rassurant. Ils sont des centaines de milliers à accepter de l' "essayer ". Et avec Florent, essayer c'est adopter ! Car si le Pagny nouveau n'a perdu ni son coté sauvage ni sa franchise légendaire, il semble avoir acquis une sérénité et un équilibre auxquels Azucena, la nouvelle femme de sa vie, une splendide brune aux yeux vert d'origine argentine et artiste peintre de profession, n'est sûrement pas étrangère.
    Riche d'un répertoire de qualité varié, entre rock et ballade, il fait salle comble pendant 2 soir à l'olympia en Novembre 1994.
    En 1995, deux autres titres sont extraits de l'album qui passe le cap des trois cent mille exemplaires : l'énergique Les hommes qui doutent ainsi que Rester vrai. L'album contient d'autres extraits potentiels, comme Quand j'ai le blues, un titre surprise qui n'apparait pas au verso de la pochette et avec lequel il clôt chacun de ses concerts. Sans oublier Jamais, un étonnant duo avec Johnny Hallyday. Par discrétion, celui-ci a tenu à ce que son nom ne figure pas sur le disque. Les deux hommes se sont rencontrés sur plateau de télévision dans des circonstances assez cocasses, puisque Johnny a commencé par se moquer de la veste à carreaux du jeune chanteur. Un compliment que celui-ci lui a retourné, vite fait, bien fait, en lui faisant remarquer que les boots à bout rond comme les siennes ne se faisaient plus depuis belle lurette ! Pagny, qui voue une admiration sans borne à Johnny depuis sa plus tendre enfance, était bien loin d'imaginer la teneur de leur première conversation !
    Enfin, en cette année 1995 qui marque sa formidable reconnaissance, il participe à la soirée des Enfoirés qui se tient dans le beau théatre rouge et or de l'Opéra-Comique à Paris. L'année précedente, au Rrand Rex, il avait volontairement prêté son concours à cette manifestation, en chantant Oh Happy Day, avec Carole Fredericks, tout en ayant initialement envisagé de faire une reprise de U2. Mais on lui avait purement et simplement " renvoyé dans la gueule " au motif que le groupe n'était pas assez populaire en France ( sic ! ).
    Sa maison de disque Phonogram, devenue entre temps Mercury, lui propose de sortir un album de compilation de ses plus grands succès, dont certains comme N'importe quoi et Laissez-nous respirer  n'ont jamais été publiés en Compact Disc. Après seulement trois albums, c'est un peu prématuré, n'est-ce pas monsieur Pagny ?
    - On est bien d'accord. C'est pour cela que ce n'est pas tout à fait une compil, même s'il est vendu comme telle. Ma première réaction a été de refuser. Je me trouvais un peu " jeune ". Le lendemain, après avoir réfléchi à leurs motivations, j'ai dit OK, à la condition d'y intégrer des inédits, des duos justifie-t-il alors.
    Au rang de ses duos, figurent Oh Happy Day avec Carole Fredericks, Jamais avec Johnny Hallyday, ou encore le reprise de I Don't Know avec la chanteuse israélienne Noa, qu'il peut vanter d'avoir révélée au public français. Entre autres inédits, on compte aussi Caruso, emprunté à Lucio Dalla.
    Bienvenue chez moi, sera le premier extrait de ce Cd hybride, entre nouvel album et compilation sort en automne 1995. Tous les 45 tours de sa jeune carrière y figurent, à l'exception de Prend ton temps et de Comme d'habitude, auxquels il repproche encore et toujours de lui avoir collé une étiquette de " blaireau ".
    En Janvier 1996, Florent débute une série de concerts, il les démarre en enchaïnant, les uns après les autres, tous ses tubes.
    Le soir de la dernière de cette série de concerts pendant lesquels, il a explosé de vitalité, Pagny se voit remettre un disque de platine pour trois cent mille exemplaires vendus de " Bienvenue chez moi ". Patrick Bruel est présent dans la salle. Il est le premier à se réjouir du triomphe de son ami de longue date. En ce mois de janvier 1996, même Libération déclare que Pagny est passé du stade " vedette disjonctée " à celui de chanteur à part entière.


    Le reprise de Caruso de Lucio dalla fait l'objet d'un second extrait et elle se positionne, dès sa sortie, en tête des ventes de singles, tout en continuant à " booster " les ventes de l'album. Elle bénéficie d'un magnifique clip, à la limite du mystique, signé par Philippe André. Florent y figure le crâne rasé : ce sera - pour quelques mois - son nouveau look !
    L'hebdomadaire Voici est le premier à révéler que Pagny va être papa, rendant verte d'énervement la future maman, la belle Azucena :
    - Elle était folle de rage après s'être fait gauler à la piscine. Je ne savais pas quoi faire. J'ai feuilleté le reste du magazine. Quand j'ai vu ce qu'ils mettent aux autres et comment ils peuvent être méchants, je lui ai dit qu'on pouvait s'estimait contents. De toute façon, je crois que je ne ferai jamais un procès à un journaliste, parce qu'avec Presse qui roule, j'ai réglé définitivement mes comptes avec une certaine presse.

    Le million d'albums est rapidement atteint, notamment grâce à Tue-moi. A l'issue de son concert triomphal à Bercy, Pascal Nègre, le " big boss " chez Mercury, lui remet un disque de diamant. Il en vendra au total plus d'un million cinq cent mille exemplaires et remportera le Music Award de l'album français le plus exporté.
    Rien n'aura tant compté à ses yeux, en cette année 1996, pourtant extrêmement riche et bien remplie sur le plan professionnel, que la naissance de son fils Inca. Un enfant beau comme sa maman, espiègle et rieur comme son papa, et qui ne demande à apprendre d'eux à savoir aimer...



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  • Savoir sourire,
    A une inconnue qui passe,
    N'en garder aucune trace,
    Sinon celle du plaisir
    Savoir aimer
    Sans rien attendre en retour,
    Ni égard, ni grand amour,
    Pas même l'espoir d'être aimé,

    {Refrain:}
    Mais savoir donner,
    Donner sans reprendre,
    Ne rien faire qu'apprendre
    Apprendre à aimer,
    Aimer sans attendre,
    Aimer à tout prendre,
    Apprendre à sourire,
    Rien que pour le geste,
    Sans vouloir le reste
    Et apprendre à Vivre
    Et s'en aller.

    Savoir attendre,
    Goûter à ce plein bonheur
    Qu'on vous donne comme par erreur,
    Tant on ne l'attendait plus.
    Se voir y croire
    pour tromper la peur du vide
    Ancrée comme autant de rides
    Qui ternissent les miroirs

    {Refrain}

    Savoir souffrir
    En silence, sans murmure,
    Ni défense ni armure
    Souffrir à vouloir mourir
    Et se relever
    Comme on renaît de ses cendres,
    Avec tant d'amour à revendre
    Qu'on tire un trait sur le passé.

    {Refrain}

    Apprendre à rêver
    A rêver pour deux,
    Rien qu'en fermant les yeux,
    Et savoir donner
    Donner sans rature
    Ni demi-mesure
    Apprendre à rester.
    Vouloir jusqu'au bout
    Rester malgré tout,
    Apprendre à aimer,
    Et s'en aller,
    Et s'en aller...
    <script src="http://www.stlyrics.com/songs/ringdown_song.js"></script>

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  • D'avoir passé des nuits blanches à rêver
    Ce que les contes de fées vous laissent imaginer
    D'avoir perdu son enfance dans la rue
    Des illusions déçues passer inaperçu

    D'être tombé plus bas que la poussière
    et à la terre entière
    En vouloir puis se taire
    D'avoir laissé jusqu'à sa dignité
    Sans plus rien demander
    qu'on vienne vous achever

    {Refrain1:}
    Et un jour une femme
    dont le regard vous frôle
    Vous porte sur ses épaules
    Comme elle porte le monde
    Et jusqu'à bout de force
    Recouvre de son écorce
    Vos plaies les plus profondes
    Puis un jour une femme
    Met sa main dans la votre
    Pour vous parler d'un autre
    Parce qu'elle porte le monde
    Et jusqu'au bout d'elle même
    Vous prouve qu'elle vous aime
    Par l'amour qu'elle inonde

    Jour après jour vous redonne confiance
    De toute sa patience
    Vous remet debout
    Trouver en soi un avenir peut-être
    Et surtout l'envie d'être
    ce qu'elle attend de vous

    {Refrain2:}
    Et un jour une femme
    dont le regard vous frôle
    Vous porte sur ses épaules
    Comme elle porte le monde
    Et jusqu'à bout de force
    Recouvre de son écorce
    Vos plaies les plus profondes
    Vos plaies les plus profondes
    Et un jour une femme
    Met sa main dans la votre
    Pour vous parler d'un autre
    Parce qu'elle porte le monde
    Et jusqu'au bout d'elle même
    Vous prouve qu'elle vous aime
    Par l'amour qu'elle inonde
    Par l'amour qu'elle inonde

    Et un jour une femme
    Dont le regard vous touche
    Porte jusqu'à sa bouche
    Le front d'un petit monde
    Et jusqu'au bout de soi
    Lui donne tout ce qu'elle a
    Chaque pas chaque seconde
    Et jusqu'au bout du monde
    Jusqu'au bout du monde

    Jusqu'au bout du monde
    Parce qu'elle porte le monde

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  • Si tu me vois un jour astiquer mes souv'nirs
    Parce que j'verrais plus briller mon av'nir
    Si j'refais plus l'monde à chaque fois qu'je bois
    Plus l'moral d'acier dans mes gueules de bois
    Tue-moi

    Quand tu commenceras à compter les jours
    Qui séparent les fois où j'te fais l'amour
    Si tu me surprends à  fermer les fenêtres
    Parce que le bruit des gosses me monte à la tête
    Tue-moi

    Tu m'tueras si tu t'en vas
    Simplement si tu t'en vas

    Si tu m'vois avoir honte de mes anciens copains
    Si je serre les fesses plus fort que les poings
    Si j'deviens nouveau con et ancien battant
    Si j'me rêvolte plus qu'entre deux calmants
    Tue-moi

    Si un jour tu vois que je m'économise
    Si j'ai peur d'avoir froid quand je donne ma chemise
    Si tu m'admires plus parce que j'ai peur de t'perdre
    Si t'as plus pour moi que cette tendresse de merde
    Tue-moi

    Tu m'tueras si tu t'en vas
    Tout conn'ment si tu t'en vas

    Qu'est-ce qui t'prends ? ou tu vas
    Qu'est-ce qui t'prends dis
    Où tu t'en vas ?
    Où tu t'en vas dis ?
    Mais où tu t'en vas ?

    Tu m'tueras, si tu t'en vas
    Si tu t'en vas
    Oui, si tu t'en vas
    Tu m'tueras
    Si tu t'en vas

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  • Ça fait des nuits
    Que j't'aime d'amour
    Ça fait du temps
    Qu'on s'dit bonjour
    Qu'on a du mal à s'retrouver
    Qu'on a du mal à s'séparer
    Et qu'on serre fort nos deux corps
    Et qu'on se caresse les yeux
    Qu'on ait raison qu'on ait tort
    L'amour a ouvert le feu
    Et je t'aime d'amour
    Mon amour
    Je te vois toujours jolie
    Et je crève
    Du jour où l'amour
    S'en ira sans dire merci
    Et je hais déjà tes absences
    Et je hais devoir partir
    Il parait qu'c'est dans l'espérance
    Que la vie doit se construire

    Ça fait des nuits
    Que j't'aime d'amour
    Ça fait du temps qu'on s'dit bonjour
    Qu'on a du mal à s'retrouver
    Qu'on a du mal à s'séparer
    Et qu'on serre fort nos deux corps
    Et qu'on se caresse les yeux
    Qu'on ait raison qu'on ait tort
    L'amour a ouvert le feu

    C'est parti pour un tour de manège
    C'est parti pour un morceau de vie
    Souviens-toi de la neige
    La première fois qu'on s'est compris
    Le premier regard de l'amour
    Le premier coup est parti
    Il nous emmène dans des toujours
    Et nous porte dans son lit

    Et je t'aime d'amour
    Mon amour
    Je te vois toujours jolie
    Et je crève du jour où l'amour
    S'en ira sans dire merci
    Et je lève mon verre à ton corps
    Et je t'aime toujours encore
    Et je t'espère dans ce décor
    J'ai envie de toi trop fort

    Que tu me dises
    Que tu m'aimes d'amour
    Que tu me dises que t'as envie
    Envie de dire pour toujours
    Envie de dire pour la vie
    Et je hais toujours tes absences
    Et je hais devoir partir
    Dans la folie de l'espérance
    Avec toi je veux construire

    Ça fait des nuits
    Que j't'aime d'amour
    Ça fait du temps qu'on s'dit bonjour
    Qu'on a du mal à s'retrouver
    Qu'on a du mal à s'séparer
    Et qu'on serre fort nos deux corps
    Et qu'on se caresse les yeux
    Qu'on ait raison qu'on ait tort
    L'amour a ouvert le feu.

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