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Parce que j'verrais plus briller mon av'nir
Si j'refais plus l'monde à chaque fois qu'je bois
Plus l'moral d'acier dans mes gueules de bois
Tue-moi
Quand tu commenceras à compter les jours
Qui séparent les fois où j'te fais l'amour
Si tu me surprends à fermer les fenêtres
Parce que le bruit des gosses me monte à la tête
Tue-moi
Tu m'tueras si tu t'en vas
Simplement si tu t'en vas
Si tu m'vois avoir honte de mes anciens copains
Si je serre les fesses plus fort que les poings
Si j'deviens nouveau con et ancien battant
Si j'me rêvolte plus qu'entre deux calmants
Tue-moi
Si un jour tu vois que je m'économise
Si j'ai peur d'avoir froid quand je donne ma chemise
Si tu m'admires plus parce que j'ai peur de t'perdre
Si t'as plus pour moi que cette tendresse de merde
Tue-moi
Tu m'tueras si tu t'en vas
Tout conn'ment si tu t'en vas
Qu'est-ce qui t'prends ? ou tu vas
Qu'est-ce qui t'prends dis
Où tu t'en vas ?
Où tu t'en vas dis ?
Mais où tu t'en vas ?
Tu m'tueras, si tu t'en vas
Si tu t'en vas
Oui, si tu t'en vas
Tu m'tueras
Si tu t'en vas
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Ça fait des nuits
Que j't'aime d'amour
Ça fait du temps
Qu'on s'dit bonjour
Qu'on a du mal à s'retrouver
Qu'on a du mal à s'séparer
Et qu'on serre fort nos deux corps
Et qu'on se caresse les yeux
Qu'on ait raison qu'on ait tort
L'amour a ouvert le feu
Et je t'aime d'amour
Mon amour
Je te vois toujours jolie
Et je crève
Du jour où l'amour
S'en ira sans dire merci
Et je hais déjà tes absences
Et je hais devoir partir
Il parait qu'c'est dans l'espérance
Que la vie doit se construire
Ça fait des nuits
Que j't'aime d'amour
Ça fait du temps qu'on s'dit bonjour
Qu'on a du mal à s'retrouver
Qu'on a du mal à s'séparer
Et qu'on serre fort nos deux corps
Et qu'on se caresse les yeux
Qu'on ait raison qu'on ait tort
L'amour a ouvert le feu
C'est parti pour un tour de manège
C'est parti pour un morceau de vie
Souviens-toi de la neige
La première fois qu'on s'est compris
Le premier regard de l'amour
Le premier coup est parti
Il nous emmène dans des toujours
Et nous porte dans son lit
Et je t'aime d'amour
Mon amour
Je te vois toujours jolie
Et je crève du jour où l'amour
S'en ira sans dire merci
Et je lève mon verre à ton corps
Et je t'aime toujours encore
Et je t'espère dans ce décor
J'ai envie de toi trop fort
Que tu me dises
Que tu m'aimes d'amour
Que tu me dises que t'as envie
Envie de dire pour toujours
Envie de dire pour la vie
Et je hais toujours tes absences
Et je hais devoir partir
Dans la folie de l'espérance
Avec toi je veux construire
Ça fait des nuits
Que j't'aime d'amour
Ça fait du temps qu'on s'dit bonjour
Qu'on a du mal à s'retrouver
Qu'on a du mal à s'séparer
Et qu'on serre fort nos deux corps
Et qu'on se caresse les yeux
Qu'on ait raison qu'on ait tort
L'amour a ouvert le feu.
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Par TriciaWeb dans ►►► Biographie - ► Chapitre 3 : Savoir se remettre en question le 23 Mars 2009 à 04:31SAVOIR SE REMETTRE EN QUESTIONou comment un chanteur découvre les aléas de son métier
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SAVOIR GRANDIRou comment un petit Bourguignon se métamorphoseen parfait titi parisien
" La Biographie de Florent Pagny est tiré du livre FLORENT PAGNY de Eric Chemouny "
édition HORS COLLECTIONSite internet officiel : http://www.florentpagny.org/
Florent Pagny
Né le 6 novembre 1961
A Chalon-sur Saône- Ma mère aurait aimé être chanteuse. Elle a une très belle voix. A vingt ans, elle a voulu monter à Paris, mais à l'époque, pour une fille, cela pouvait mal tourner... Elle a fait une sorte de transfert sur moi, explique Florent.
- Il n'y a pas de secret : mes grands-parents en Bourgogne créaient déjà des comédies musicales dont ma grand-mère écrivait le scénario en caricaturant tous les gens du village....1972, les Pagny déménagent pour s'installer à Bonneville. Les premiers contacts avec ce nouveau monde ne sont pas évidents pour le jeune Florent, malgrés son caractère plutôt sociable et enjoué :
- J'avais onze ans quand nous avons atterri en Haute-Savoie. En fin de compte, c'est assez dur de se retrouver dans un bled où tu n'es pas né. Il y a comme une sorte de ségrégation entre les mômes. Les copains que j'ai pu avoir étaient tous des dérangés comme moi. Nous etions la petite bande des " immigrés " de Bonneville : on faisait les 400 coups......
Il occupe l'essentiel de son temps libre à répéter au sein d'un groupe de majorettes municipales ! Pour un voyou, on peut faire pire...
- Avec les majorettes, nous défilons à l'occasion des fêtes du village. Je portais un chapeau rouge, c'était pas triste. Il se trouvait toujours là un micro et une estrade, alors je montais pour pousser la chansonnette, à chanter des chansons de Luis Mariano, de Sardou et de Lenorman avec un timbre de voix très particulier pour un enfant... J'étais une curiosité : un enfant de onze ans chantant du Luis Mariano, t'imagines !En revanche, avec les filles auxquelles il s'intéresse déjà de très près ( trop d'ailleurs, au goût de certaines...), il ne rencontre pas toujours le même succès. Même si la première fois, la chance lui fait plutôt de l'oeil :
- J'avais onze ans - on n'est pas trop romantique à cet âge là - elle était plus vieille que moi... c'était une fille de la classe au-dessus. T'as onze ans, tu penses même pas à celles qui sont dans ta classe, alors une " grande " ! C'était un flirt poussé, on n'a pas été à l'acte.
Avec les suivantes, il lui arrive de se montrer plus direct et agressif, au point de "faire une frite au cul", selon sa propre expression, de celles qui lui font de l'effet, ce qu'elles ne prennent pas toutes avec humour....1976, Florent à quinze ans et déja ce regard franc, ce sourire sympathique et émaillé de dents écartées que l'ont appelle les " dents de la chance ". Ce même signe particulier qui, avant lui aura porté bonheur à Sylvie Vartan ou à Laurent Voulzy. Si chance il y a sur son chemin, une chose est sûre : ce n'est pas à Bonneville qu'elle lui fera pied ! Il en est bien conscient et , malgré ses dehors de gros paresseux, l'animal n'est pas du genre à perdre son temp. Cette fois, et ayant rapidement fait le tour de toutes ses - maigres - capacités scolaires, il est bien décidé à monter à Paris.- Quand j'ai quitté mes parents, je l'ai fait en parfait accord avec eux. Nous étions quatre enfants, avec tout ce que cela implique comme difficultés pour gérer l'éducation de tous. Je n'ai jamais fugué ou été un enfant rebelle. J'avais les idées claires sur ce que je voulais faire. Ils ont su m'écouter et me comprendre. Florent ne débarque pas à Paris dans de meilleurs conditions matérielles, puisqu'il est d'abord envoyé à l'Armée du salut. Aprés deux mois de galère dans une ville trop grange et trop annonyme pour lui, il craque et rentre illico chez papa-maman. Un gros calin par maman et des petites recommandations de papa, et revoilà notre futur Parigot regonflé à bloc pour affronté la capitale....
_ Je me suis dit que c'était une belle carte de liberté. je voulais la jouer. je me suis accroché. Et je le dis à tous les jeunes : apprenez à choisir vos amis. Moi, c'est ce qui m'a permis de ne pas me tromper.
An registre de ses nombreux petits boulots, Florent peut se vanter d'avoir été commis de restaurant, barman et même courtier. Mais rien ne l'aura autant enrichi et responsabilisé que... le baby-sitting. Hébergé pendant un an par un jeune couple qui lui voue une confiance sans limite, il se voit confier la garde de deux petites filles : l'une de six mois, l'autre de deux ans.
1980, Florent est barman au Broad, une boîte de nuit branchée, située rue de la Ferronnerie, dans le quartier des Halles à Paris.
C'est un haut lieu gay nocturne qui voit défiler toutes sortes de créatures de tous les sexes, mais aussi de nombreuses personnalités de la mode et du show-business. Au passage, cette expérience est aussi pour Florent l'occasion de vérifier que son affaire, c'est belle et bien les filles.
- Pourtant je suis très " pédé " dans mes relations de copains, mes pôtes, je les embarque dans tous mes plans, pour moi, c'est une vrai homosexualité. Côté physique, en revanche, impossible pour moi de passer le cap.Un soir, il est abordé derrière son comptoir par Dominique Besnéhard, directeur de casting déjà trés en vogue.N'étant pas du genre à se laisser désourager, Florent pousse plus loin cette conversation de comptoir :
- Il a débarqué pour faire son casting à la sauvage, comme il en avait l'habitude.C'était un peu la mode à l'époque de recruter des acteurs dans la rue. Il m'a demandé si je connaissais parmis les clients un p'tit gars ayant du tempérament et capable de faire des essais. Il m'a raconté l'histoire de Diva que devait tourner jean-Jacques Beineix. J'ai répondu : " ben, et moi ? J'suis pas un p'tit gars avec du tempérament ? Il est vrai que j'avais un look qui allait de pair avec la boîte. et qu'il n'était pas évident de déceler en moi quelqu'un pouvant entrer dans le rôle du petit facteur.
- Et je commence à le baratiner, à lui prendre la tête...Puis il me dit due le personnage masculin dont il a besoin est fou d'opéra. Je lui réponds : " C'est marrant, moi je chante de l'opéra. " Et là, il se produit un déclic, il me voit autrement. Enfin ! Il me donne un rendez-vous et je débarque aux auditions pour Diva.
Malheureusement pour lui, il ne sagit que d'un faux départ.
Ce malentendu qu'il considère sur le moment comme une profonde injustice, lui apprendra dans l'avenir à savoir se battre...
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SAVOIR SE BATTREou comment un apprenti comédien est élu :petit prince du top 50.
Alors que la pensée positive, aurait pu conduire Florent à accepter les choses avec philosophie et à savoir tirer les effets bénéfiques d'une telle situation, il réagit plutôt violemment à sa mésaventure avec Jean-Jacques Beineix. Ce rôle du petit facteur, c'était " son rôle " ; le film racontait " sa vie ". De cet épisode désagréable, il perle encore aujourd'hui avec son franc-parler caractéristique et une incroyable véhémence, tant l'impression d'avoir été trahi est encore présente dans sa mémoire.
- J'avais la rage ! j'étais révolté, car c'était profondément injuste. Le jour où j'ai appris que je ne ferais pas Diva, je suis allé pousser la porte de tous ceux avec lesquels j'avais des pistes pour faire des figurations.Sa détermination finit par payer, puisqu'il est ainsi rapidement retenu par Claude Zidi pour une première figuration dans " L'inspecteur la bavure ". Il sagit d'un tout petit rôle, mais qui lui donne la réplique à Coluche. Pas mal pour un débutant non ? De ce film qui rencontre un large succès populaire, Florent garde un souvenir de tournage mémorable :
- J'étais à table à côté de Coluche. On venait de lui offrir deux pistolets. Initialement je n'avais rien à dire. Anconina, lui, devait lui envoyer " Nous avons des moyens de vous faire parler ! " Mais cette phrase le faisait flipper, et il m'a demandé : " tu veux pas le dire toi ? " J'ai répondu : " OK, donne ! ça m'amuse plutôt ! " Voilà mon premier rôle.
On peut aujourd'hui reconnaître dans de nombreux films son accent gouailleur et sa " bonne gueule " de petit voyou sympathique :
L'honneur d'un capitaine de Pierre Schoendoerffer, L'as des As de Gérard Oury avec " notre bebel national " , Effraction de Daniel Duval ou Les Fauves de Jean-Louis Daniel, dans Fort Saganne d' Alain Corneau, il campe un jeune officier de Saint-Cyr et le petit frère de Gerard Depardieu aux côtés de Catherine Deneuve. Dans La Balance de Bob Swaim, avec Philippe Léotard et Nathalie Baye, il incarne un jeune flic, alors que dans Les Keufs de Josiane Balasko, il prête sa degaine à un jeune maquereau, ni vraiment salaud, ni vraiment impressionnant, affublé de sucroît d'un bras dans le plâtre qui l'empeche de rouler des mécaniques, comme on est supposé le faire dans la profession... Il fait une courte apparition dans La femme de ma vie de Regis Wargnier , avec Christophe malavoy et Jane Birkin, c'est le film qui révèle une certaine Elsa Lunghini, elle aussi actrice-chanteuse, que Florent ne vas pas tarder à rencontrer au Top 50 !Le réalisateur Michel Gérard, lui propose de s'impliquer plus en amont dans un de ses projets cinématographiques, le film Blessure.
- Quelques années plus tard, Michel est venu me trouver. Il voulait produire un film avec Jacques Penot. Nous devions jouer nos personnages. Pour un mec de 22 ans, c'était génial ! Au bout de 2 mois, Penot a eu peur. Il s'est desisté sous l'influence de tout ceux qui ont essayé de nous dissuader de travailler avec Michel. Moi je leur répondais : " Vous êtes des cons ! On a tout à apprendre à notre âge ! Qui peut savoir quel sera le resultat ? " Je suis allé au bout. J'y ai fait tourner Patricia Millardet, ma femme de l'époque, tous mes potes, mon père, ma mère....On s'amuse à reconnaître, en comédien d'un jour, Odile et Jean dans leurs propres rôles, ce dernier s'autorisant même une virée à moto avec son fiston ! Mais surtout, ce film est l'occasion pour Florent d'enregistrer un premier disque, devenu aujourd'hui une pièce rarissime.
- J'ai fait la musique du film en me faisant aider de Boris Bergman ( parolier des premier tubes de Bashung ) qui joue aussi dans le film. J'ai produit moi-même ce premier 45 tours, " Boomerang ". Selon moi, ce type de musique correspondait au film, mais je ne voulais pas que la chanson existe au-delà, car ce n'etait pas ce que je voulais faire musicalement. Je me suis donc opposé à sa réédition.
Le film ne fait pas long feu dans les salles obscures, tant il est précédé d'une critique désastreuse, comme Florent s'en souvient encore :
- On s'est fait descendre par la critique qui nous reprochait des dialogues soi-disant branchés.
Florent aura longtemps l'honnêteté de reconnaître qu'il a commencé le cinéma simplement en se disant que c'était l'opportunité d'ajouter une corde à son arc, de commencer à gagner de l'argent, pour enfin vivre librement et voyager.Les voyages... Voilà avec les grosses motos et les belles bagnoles, une passion qui suffit à elle seule, à faire décoller l'imagination très fertile du jeune comédien, épris de grands espaces et qui, sans rouler sur l'or, commence à se sentir plus à l'aise financièrement :
- En fait, le seul plaisir que j'ai vraiment découvert, ce sont les voyages : j'en ai fait beaucoup depuis trois ou quatre ans. A une époque, dés que commencaient les problêmes avec ma femme, je me sauvais. La première fois, je suis parti sur une île, à Porquerolles. Finalement on s'est séparés définitivement, et maintenant, à chaque fois que je me casse, je me fais une île : Margarita au Venezuela, Itaparika au Brésil...
- J'avais tourné dans une trentaine de téléfilms, sans que personne ne le sache. Il n'y avait pas toute cette synergie autour des téléfilms à l'épooque...J'en suis arrivé à me dire : " Pagny faut que tu bouges maintenant ! "- J'ai passé deux mois sur un piano à mélanger les quatre accords que je connaissais. J'ai écrit une mélodie qui me semblait tenir la route et je suis allé trouver Gérard Louvin, mon producteur musical.
Emballé par la force de la mélodie qui lui est proposée, Louvin le met en contact avec divers auteurs en vogue, mais aucun ne comble les hautes exigences artistiques du futur chanteur. Celui-ci finit par écrire lui même le texte de N'inporte quoi. " En une nuit " se plaît-il àpréciser, non sans une pointe de fierté.
A la sortie du 45 tours fin 1987, et surtout dès ses premières apparitions télévisées, le succées est immédiat auprés de toutes ses générations.Ses faux airs de James Dean des années quatre-vingt séduisent ceux qui, parmis les plus jeunes, voient en lui un héros révolté dont le franc parler tranche avec la langue de bois des autres chanteurs de sa génération. Notamment Daniel Balavoine, dont la disparition en Janvier 1986 à laissé un vide immense dans le coeur de ses admirateurs.Le disque connait un succés commercial retentissant, puisqu'il est classé au Top 50 pendant 26 semaines, dont 14 semaines à la première place. Le clip, largement diffusé sur le petit écran, a été réalisé par Florent lui-même, on peux y voir son frère Frédéric jouer du tambour sur la piste du cirque d'Hiver, à Paris : une salle magique au décor baroque, qu'il considère aujourd'hui comme un lieu porte bonheur.
- La drogue, j'ai tout essayé et je vous dis que c'est totalement nul. Avec certaine drogues dures, on se croit le plus fort du monde. On fait n'importe quoi. J'ai vu un copain sous l'effet de la cocaïne, soulever un table et taper sur des gens pour une broutille. Non jamais ça ! plus vous prenez de la drogue, plus le corps s'habitue. Et plus vous augmentez les doses. En deux ans vous devenez des serpières...
Voilà un discours qui rassure quelque peu les parents, effrayés par un fléau qui commence à réellement inquiéter la France, toutes classes sociales confondues. En revanche quand il s'agit de parler de drogues douces, Florent est tout aussi franc et direct :
- Il faut qu'on arrête de nous casser les couilles ! On n'est pas des alcoolos. Moi l'alcool, ça me rend fou et agressif. Ca me fait gerber, quoi ! Tu peux conduire en ayant fumé un joint, mais tu peux pas conduire bourré. A 160km/h, quand t'es bourré, tu as l'impression de rouler à 80 et surtout que rien ne peut se passer. tu te croit immortel. Aves plusieurs " pet's " dans la gueule, si tu roules à 80, tu as l'impression d'être ) 160. Tu flippes, tu fait attention. Si tu t'endors au volant, ça, c'est l'héroïne.
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